Dans le cadre du programme d’histoire 4ème : “De la Révolution à l’Empire (1789-1804)”
Descriptif :
Essayons d’en savoir plus sur Orchies pendant la Révolution française. La consultation des Archives nationales (B.N.F.) et départementales (A.D.N.), ... permet de retracer le puzzle des événements passés dans cette localité.
Savez-vous, par exemple, que La Fayette, héros de la guerre d’indépendance américaine, un temps général en chef de la Garde nationale, puis commandant de l’Armée du Nord, évoque "le village d’Orchies" dans une lettre datée de 17 juillet 1792, lue à l’Assemblée Nationale Législative ?
Orchies est alors une ville frontière avec les Pays-Bas autrichiens. C’est à l’époque un relais de poste, notamment vers Tournai. On trouve donc la trace d’émigrés nobles et religieux qui fuient la Révolution, la mention de sommes d’argent qui transitent et sont parfois interceptées, de combats de première ligne…
En effet, la guerre déclarée contre la Prusse et l’Autriche à partir d’avril 1792 entraîne des opérations militaires : pillage d’Orchies en juillet 1792, occupation par les Autrichiens de septembre à octobre 1792, puis de nouveau par les coalisés (Hanovriens, Hessois, …) d’avril 1793 à juillet 1794.
Les mesures révolutionnaires s’y appliquent, comme partout ailleurs en France (ex. : création d’une municipalité, vente des biens nationaux, état-civil) avec des témoignages de sentiments pro- ou contre-révolutionnaires.
VOIR EN LIGNE : Lien vers le site de la B.N.F.
FLORILEGE DE DATES TROUVEES AUX ARCHIVES ET DANS DIVERSES PUBLICATIONS EN VUE DE RECONSTITUER LE PUZZLE DES EVENEMENTS A ORCHIES DE 1789 A 1799
- 01/01/1789 : Le curé de la paroisse d’Orchies, Pierre Jonville, inscrit dans le registre paroissial le décès de Jean Cornil, âgé de 87 ans, veuf de Marguerite Fichel. (source : ’Registre paroissial d’Orchies, BMS (1758-1791)’, ADN)
- 26/03/1789 : Rédaction du cahier de doléances du Tiers-Etat d’Orchies ” (…) à insérer dans le cahier général de plaintes, doléances et très humbles remontrances, qui sera formé au baillage et gouvernance de Douai, pour être présenté en l’assemblée des Etats généraux.”
Et notamment :”(…) La ville d’Orchies demande que les aubergistes d’icelle soient déchargés du logement gratuit des troupes.” Ou encore de la ville d’Orchies : “Votation par tête aux Etats généraux.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF) Les signataires sont André Caron, Henri Soufflet, Victor Warocquier, Druon, Jacques Martin, Benoît-Joseph May, Philippe Chastellerain, Posteau, Jean Charles Pein, Philippe Bricquet, Louis Bocquet, Monnier, S. Lennier, V.F.J. Pate, Bertrand Sablon, E. Sénéchal, Couteau, Louis Charlelle père, Antoine Dorchies. (source : Philippe Marchand : ’Florilège des cahiers de doléances du Nord’, Lille III, 1989)
- 03/04/1789 : Rédaction du “cahier des plaintes, remontrances et doléances de l’ordre du clergé de la gouvernance du souverain baillage de Douai et Orchies”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 13/04/1789 : Rédaction du “cahier de doléances, plaintes et remontrances de l’ordre de la noblesse de la gouvernance du souverain baillage de Douai et Orchies”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 17/04/1789 : Déception des Orchésiens, car : “Les députés de la commune de Douai avaient lieu d’espérer qu’on aurait inséré dans le cahier de doléances du tiers-état du souverain baillage de la gouvernance de Douai et Orchies, leurs plaintes locales.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 05/05/1789 : Ouverture des Etats généraux à Versailles en présence des 2 députés du Tiers-Etat du baillage de Douai et Orchies : l’avocat et secrétaire du roi Philippe Antoine Merlin dit de Douai ; Simon de Maibelle, professeur à la Faculté de droit de l’université de Douai (démissionnaire et remplacé par M. Pilat le 23/11/1789) ; du député de la noblesse du même baillage : Eustache-Jean-Marie, marquis d’Aoust de Cuincy ; du député du clergé du même baillage : l’abbé Jean-Léonard Breuvart, curé de St-Pierre de Douai. (source :’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Du 05/05 au 15/09/1789 : “Merlin, député des communes du baillage de Douai et Orchies, répond à l’appel général, signe le serment du Jeu de Paume, fait un rapport au comité des droits féodaux sur l’objet et l’ordre du travail dont il est chargé.” (Source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 12/06/1789 : Représentants du Baillage de Douai et Orchies aux Etats Généraux : “MM. du Clergé, nul ne s’est présenté… MM. de la noblesse, nul ne s’est présenté. MM. des communes, se sont présentés MM. Simon de Maibelle, Merlin, et ont remis leurs pouvoirs.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 28/06/1789 : Vol d’objets dans l’église d’Orchies. (source : Emile Draux : ’Nouvelle Histoire d’Orchies’, Lille, 1980)
- 04/08/1789 : Durant la nuit, les gouvernances de Lille, Douai et Orchies renoncent au privilège d’avoir leurs Etats et demandent une administration provinciale. (source : ’Histoire parlementaire de la Révolution française’, ?, BNF)
- 13/11/1789 : Réclamation du clergé du baillage de Douai et Orchies (l’abbé Breuvart) contre la vente des biens du clergé à l’Assemblée Nationale Constituante. “Il déclare qu’il a toujours concouru, comme les autres citoyens, au payement de tous les impôts réels (…).” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, 1890, Série 1, Paris, BNF)
- 15/01/1790 : Décret qui divise la France en 83 départements, subdivisés en districts puis en cantons. En suit le découpage du département du Nord décrété par l’Assemblée Nationale le 01/02/1790, divisé en 8 districts et 54 cantons dont celui d’Orchies. (source : carte du département du Nord de 1790 sur www.europeana.eu)
- 02/02/1790 : M. Bernard, brasseur, devient le premier maire de la municipalité d’Orchies, conformément au décret de l’Assemblée nationale du 14/12/1789 sur la désignation et la mise en place des corps municipaux. (source : Emile Draux : ’Nouvelle Histoire d’Orchies’, Lille, 1980)
- 19/04/1790 : Signature de l’abbé Breuvart, “curé de St-Pierre de Douay” trouvée sur un manuscrit intitulé : “Déclaration d’une partie des députés sur le décret du 13 avril 1790 concernant la religion catholique”. (source : ’Recueil de pièces historiques sur la Révolution et l’Empire’, ?, BNF)
- 30/06/1790 : A présent, écrivent les grands baillis de Lille, Douai, Orchies, “nous n’avons plus de bureaux qui n’aient essuyé des avanies et où l’impôt ne soit absolument à la discrétion du peuple.(…) Ceux-là seuls payent qui le veulent bien ; aussi la fraude ne saurait être plus grande qu’elle n’est.” (source : H.-A. Taine : ’Les origines de la France contemporaine’, Paris, 1901, BNF)
- 17/07/1790 : M. Merlin, au nom du comité d’aliénation fait un rapport sur le retrait lignager et sur droit d’écart à l’Assemblée Nationale : “(…) à Orchies, tout homme qui a encouru la perte de son droit de bourgeoisie, même par le seul changement de domicile, est obligé de payer à la ville dont il cesse d’être bourgeois, le dixième de la valeur de ses biens.” L’Assemblée Nationale décrète leurs suppressions. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 29/08/1790 : L’Assemblée Nationale constituante réforme l’administration générale des Postes. Déjà, le 25 avril, elle avait voté une indemnité de 30 livres par an et par cheval entretenu pour le service, en compensation de la suppression des privilèges des relais de Postes.
“En 1790, c’est Jean-Baptiste Bocquet qui est maître de la poste à Orchies. (…)” (source : ’Bulletin de la Société d’études de la province de Cambrai’, T 12, Lille, 1908)
- 10/10/1790 : Merlin de Douai prononce son discours d’investiture à la Présidence de l’Assemblée Nationale, après son élection la veille. Il restera à ce poste jusqu’au 25/10/1790. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 28/10/1790 : Discours de Merlin de Douai à l’Assemblée Nationale sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à propos de l’Alsace. Il est à l’origine de cette vision actuelle du droit international. (source : ’Recueil de textes et documents du XVIII e siècle à nos jours’, CNDP, 1989)
- Du 26/11/1790 au 02/01/1791 : “Merlin, député du tiers état du baillage de Douai et Orchies, parle sur les droits d’enregistrement, sur le traitement des intendants, fait des motions sur la procédure dans le département du Nord, sur les demandes en révision, présente des projets de décrets sur des ventes de biens nationaux, sur une modification à des articles de la loi sur l’organisation judiciaire.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Du 03/01/1791 au 03/02/1791 : “Merlin, député du tiers état du baillage de Douai et Orchies lit une lettre sur l’empressement que l’on met dans son département à acquérir des biens nationaux, (…), fait un rapport sur les difficultés qu’ont fait naître les articles de l’organisation judiciaire, présente des projets de décrets sur les biens nationaux, défend le projet de décret sur les jurés, (…).” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Du 06/02 au 09/03/1791 : “Merlin, député du tiers état du baillage de Douai et Orchies parle sur l’emplacement des tribunaux et corps administratifs, présente des articles additionnels aux décrets sur la féodalité, parle sur les patentes, (…), parle sur le pouvoir judiciaire, sur la vente des biens des fabriques, parle sur les émigrations, sur le choix des vicaires, (…), sur les forces militaires du royaume, sur les prisons.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Du 12/03 au 02/04/1791 : “Merlin, député de Douai et d’Orchies parle sur les costumes religieux, sur les indemnités aux propriétaires à raison de la dîme, défend comme rapporteur le projet de décret sur les successions, parle sur une distribution d’armes, sur les denrées coloniales, présente un projet de décret sur les troubles de Douai, (…).” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 18/03/1791 : O. A. Bazin, vicaire, inscrit sur le registre paroissial d’Orchies le décès de Louise Cardon, baptisée trois jours plus tôt. (source : ’Registre paroissial d’Orchies, BMS, (1758-1791)’, ADN)
- Du 13/04 au 11/05/1791 : “Merlin, député du tiers-état du baillage de Douai et Orchies, propose, au nom du comité féodal, diverses modifications et quelques articles additionnels aux décrets relatifs aux droits féodaux, présente le projet du texte de décret relatif à l’ajournement de la discussion sur les cours d’eau, (…) parle sur la réunion d’Avignon et du Comtat Venaissin à la France, présente une pétition des officiers municipaux de Douai.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Du 12/05 au 05/06/1791 : “Merlin, député de Douai et d’Orchies parle sur les colonies, sur le droit d’enregistrement, sur la rééligibilité des membres de l’Assemblée, sur la convocation de la 1ère Législature, sur la gendarmerie, sur le code pénal, sur la liquidation des offices municipaux.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 23/05/1791 : A l’Assemblée Nationale, M. Legrand, au nom du comité ecclésiastique, présente un projet de décret concernant les maisons de retraite à désigner aux ci-devant religieux du département du Nord qui voudront encore vivre en commun, désignant notamment les “(…) ci-devant capucins de Cambrai et d’Orchies (…).” (Source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Le 06/06/1791 : L’abbé Breuvart, député du clergé du baillage de Douai et d’Orchies, participe aux débats à l’Assemblée Nationale “sur les maisons de retraite à désigner aux ci-devant religieux du département du Pas-de-Calais”, à propos du projet de décret de M. Legrand, adopté ce jour-là. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 21/06/1791 : Fuite réussie de Madame, Marie-Josèphe-Louise de Savoie, belle-soeur du roi (et donc femme du Comte de Provence, futur Louis XVIII) par Orchies. “Madame prit le chemin d’Orchies, et Monsieur celui de Mons (…) Ce voyage n’éprouva ni retard, ni beaucoup de difficultés, et se termina plus heureusement que celui du roi.” Référence est ici faite à l’épisode de la fuite à Varennes. (source : Jacques-Antoine Dulaure : ’Esquisses historiques des principaux événements de la Révolution française’, 1823, BNF)
- Du 29/07 au 27/08/1791 : “Merlin, député du tiers état du baillage de Douai et Orchies parle de la rareté de la monnaie de cuivre, sur les ordres de chevalerie, (…) demande que le comité monétaire soit chargé de présenter un mode d’exécution du décret sur la fonte des cloches, parle sur l’organisation des gardes nationales, fait le récit des troubles de Douai, parle sur les lois rurales, sur la Constitution, sur le remboursement des ci-devant justices seigneuriales, (…).” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 08/08/1791 : Signature contestataire de l’abbé Breuvart, “curé de St-Pierre de Douay, député du clergé de Douay et d’Orchies” au bas d’un manuscrit intitulé : “Déclaration de ce qui s’est passé à l’Assemblée le 08 août 1791 au sujet de la révision de tous les décrets rendus contre la religion, l’autorité royale, les principes constitutifs de la monarchie et les propriétés, …” (source : ’Recueil de pièces historiques sur la Révolution et l’Empire’, ?, BNF)
- 04/09/1791 : Merlin de Douai qui est élu “président d’un des tribunaux d’arrondissement de Paris et du tribunal criminel du Nord, (…) opta pour ce dernier emploi et l’occupa jusqu’en septembre 1792.” (source : www.assemblee-nationale.fr)
- 07/09/1791 : Publication à Paris d’une annonce sur la vente de biens du clergé : “Département du Nord, district de Douay (sic) : (…) Le couvent des ci-devant Capucins d’Orchies, maison, église, bâtimens (sic) et dépendances, avec jardin, sur l’enchère de 10691 liv(res). La première publication des biens ci-dessus est annoncée pour le samedi 10 septembre.” (source : ’Tableau des biens particuliers et journal des biens nationaux qui sont à vendre’, Paris, septembre 1791, BNF)
- Le 12/09/1791 : Présentation à l’Assemblée Nationale du résultat des rapports de liquidation d’offices, remis au comité de judicature, par le commissaire du roi, directeur général de la liquidation (le 09/09) savoir : pour “Douai et Orchies, gouvernance, 242.545 livres, 2 sous, 5 deniers”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, 1890, Série 1, Paris, BNF)
- 21/11/1791 : Lecture à l’Assemblée Nationale d’une lettre de M. Delessart, ministre de l’intérieur, en date du 20 novembre : “Monsieur le Président, j’ai l’honneur de vous envoyer une lettre du procureur général syndic du département du Nord, avec un mémoire concernant la revendication faite de la maison des ci-devant capucines de la ville d’Orchies. (…)” L’Assemblée renvoie cette lettre avec les pièces qui l’accompagnent au comité des domaines. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
Quand aux Soeurs Grises, religieuses franciscaines, qui dirigeaient une école de filles depuis la fin du XVIème siècle, … “Elles n’en durent pas moins quitté Orchies en 1791.” (Source : ’Bulletin de la Commission historique du département du Nord’, 1843, BNF)
- 07/12/1791 : Fuite du curé réfractraire d’Ornois le Davien et de Gendreville, paroisses se trouvant près de Soissons, du royaume de France : “(…) nous gagnâmes Tournay, passant par Douai et Orchies. Abordant le domaine de l’Empereur d’Allemagne, nous nous défîmes de ce qu’on appelait ’la cocarde nationale’.” (source : ’Mémoires de l’abbé Traizet’, Soissons, 1875, BNF)
- 26/01/1792 : A la séance du soir, le député du Nord Lejosne présente des adresses des villes de Marchiennes et d’Orchies, signées par plus de 3.000 citoyens, à l’Assemblée Nationale Législative “pour lui offrir hommage de leur dévouement (…) jusqu’à la dernière goutte de leur sang (…)”. L’Assemblée ordonne la mention honorable de ces 2 adresses dans son procès-verbal. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 22/02/1792 : Le Comte Axel de Fersen, diplomate suédois, proche de Marie-Antoinette, accompagne de son officier Reuterswäld, quitte Paris pour l’étranger, via Senlis, Gournay, Roye, Péronne, Cambrai, Bouchain et Orchies… “A Orchies, le postillon leur dit qu’ils peuvent jeter leurs cocardes tricolores, ce qu’ils s’empressent de faire et ils franchissent la frontière. (…)” (source : extrait du ’Mercure de France’ du 15/05/1926, BNF)
- 28/02/1792 : Objets soumis à l’Assemblée Nationale par le ministre de l’intérieur et sur lesquels il n’a point été statué. Notamment, une lettre du département du Nord (09/12/1791) qui “appuie la demande que font des citoyens domiciliés dans les ci-devant châtellenies de Lille, Douai et Orchies, de partager avec les natifs des paroisses, les marais communaux” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 09/04/1792 : Lecture de M. Lejosne, à l’Assemblée Nationale Législative d’un “procès-verbal des préposés à la police du commerce extérieur de la brigade établie près d’Orchies, à l’extrême frontière du département du Nord” sur une fuite d’or du pays vers l’étranger : “(…) plusieurs particuliers, se disant capitaines de vaisseaux, ont été surpris le 31 mars dernier sortant du royaume, chargés d’espèces en or ; ils en avaient jusque dans leurs cravates.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 14/04/1792 : L’Assemblée nationale réorganise le nombre de brigades de gendarmerie nationale, “nécessaires pour assurer la tranquillité publique”, créées par la loi du 05/01/1792. Une brigade de la 20e division est ainsi installée à Orchies même, parmi les 28 que compte le Nord. (source : tableau tiré de la ’Collection des décrets de l’Assemblée Législative’, Dijon, 1792, BNF)
- 03/05/1792 : Intervention de M. Lejosne à l’Assemblée Nationale Législative : “Voici les copies authentiques de 4 procès-verbaux dressés les 27 et 28 avril, par la municipalité de la ville d’Orchies, département du Nord, et qui constatent plusieurs arrestations du numéraire sur des particuliers émigrants.” L’Assemblée décrète qu’il sera fait mention honorable au procès-verbal du zèle de la municipalité d’Orchies et renvoie les pièces au comité des pétitions. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 08/05/1792 : Lecture d’une “Lettre du président du district de Douai, qui adresse à l’Assemblée les pièces relatives à une procédure commencée contre 7 jeunes gens arrêtés à Orchies et prévenus d’avoir entretenu une correspondance avec les émigrés.” L’Assemblée renvoie les pièces au comité de surveillance. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 13/05/1792 : Le lieutenant-colonel du 6e régiment de dragons en garnison à Douai essaie de gagner la frontière. Déguisé en bourgeois, il fut arrêté avec un tailleur d’Orchies qui lui servait de guide, et incarcéré au chef-lieu du département. (source : Paul Foucart : ’La Défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
- 17/05/1792 : “En avant du village d’Orchies, le capitaine Antoine Bourgeois (du 6e régiment de chasseurs à cheval) délivra avec un piquet de 50 hommes le général Lucker, qui se trouvait enveloppé par l’ennemi.” (source : ’Fastes de la légion d’honneur : liste de tous les décorés de l’ordre…’, ?, BNF)
- 18-19/05/1792 : “M. de Biron, qui était parti le 18 avec quelques compagnies de grenadiers, du côté de Saint-Amand et Orchies, en est revenu le lendemain au matin, après avoir bien battu ces environs et n’y avoir rien trouvé (…).” (source : Pierre-René Auguis : ’Monuments à la gloire nationale ou collection générale des proclamations, rapports, lettres et bulletins des armées françaises (…)’, Paris, 1818, BNF)
- 22/05/1792 : “Mme Nash, anglaise passant à Orchies, fut arrêtée et conduite à la municipalité ; elle exhiba ses papiers et principalement son passeport, signé Valabris, adjudant-général, par ordre de Monsieur le maréchal de Rochambeau, et visé par Monsieur le maréchal de Luckner ; mais une partie du peuple égaré, non contente de se permettre les propos les plus injurieux contre ces respectables signatures, s’est portée à tous les excès contre Mme Nash (…) qui n’a échappé à la mort que par les soins de quelques citoyens honnêtes.” (source : ’Pièces relatives à la démission du maréchal de camp Louis de Noailles’, in-folio, 1792, BNF)
- 24/05/1792 : “Le général Lamothe laisse à Orchies, pour sa défense, 300 fantassins, 50 chasseurs et deux pièces de canon. A Coutiches se trouvait un poste autrichien, 3 piquets d’infanterie occupaient Hellignies (sic) ; un camp français était établi à Faumont. En juin, un détachement de l’armée française commandée par les généraux Luckner et Dumouriez pilla la ferme de Théomolin, au Bancal, et commit des dégradations évaluées à 3.617 livres.” (source : Gustave Lhomme : ’Petite histoire d’Orchies’, Lille, 1943)
- 25/05/1792 : Lecture à l’Assemblée Nationale Législative d’une lettre particulière d’un garde national de Valenciennes évoquant la découverte, entre autres, après des combats près de Raismes, du cadavre de M. Bazin, vicaire d’Orchies, ennemi de la Révolution, habillé en dragon dans un champs. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 11/06/1792 : L’armée du Maréchal Lückner, commandant de l’Armée du Nord, campe au-dessus d’Orchies, quelques jours avant la prise de Menin. (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, 1890)
- 13/06/1792 : “Voici ce que portaient les ’Nouvelles de Lille’ : “L’armée du général Luckner, partie du camp de Saint-Amand le 11, fit halte à Orchies, et elle s’établit dans la plaine, hors de la porte de la Madeleine. (…)” (source : Pierre-René Auguis : ’Monument à la gloire nationale ou collection générale des proclamations, rapports, lettres et bulletins des armées françaises, …’, Paris, 1818, BNF)
- 18/06/1792 : M. Bernard de Saintes, au nom du comité de surveillance, fait un rapport et présente 4 projets de décret sur l’affaire des sieurs Jolivet, Gédéon Debrie et St-Alouarn, arrêtés près de Douai le 27 avril et emmenés à Orchies. “(…) Il paraît qu’après son procès-verbal de visite, la municipalité d’Orchies dénonce ces 3 particuliers au juge de paix de Douai, qui décerne contre eux un mandat d’amener, le 29 du même mois d’avril.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 10/07/1792 : M. Destrem, au nom du comité du commerce, fait la seconde lecture d’un projet de décret sur la révision du tarif des droits de douane : “Art. 1er – Il ne sera payé aucun droit d’entrée sur la vieille argenterie (…), sur celle neuve, au poinçon de France, revenant de l’étranger, (…) depuis Orchies jusqu’à Sedan (…)”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 14/07/1792 : Extrait de la déclaration du général Larmorlière à ses soldats depuis le quartier général à Orchies : “Vous allez renouveler, mes enfants, et en ce moment même tout les Français libres renouvèlent le serment d’être fidèles à la constitution, de combattres et, s’il le faut, de mourir pour elle. (…). Les enfants, les Autrichiens sont là.” (source : Pierre-René Auguis : ’Monument à la gloire nationale’, Paris, 1818, BNF)
- 16/07/1792 : Lettre de M. Labourdonnaie, lieutenant général, commandant à Lille, lue à l’Assemblée Nationale le 22 juillet. : “Orchies fut attaquée hier par les Autrichiens au nombre de 3.000 hommes, 10 bouches à feu, à deux heures du matin (…)”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
“Dans la nuit du 13 au 14 juillet, le duc de Saxe-Teschen, campé près de Mons avec environ 20.000 hommes, détacha 5.000 Autrichiens et les envoya s’emparer d’Orchies. (…)” (’Histoire des batailles, sièges et combats des Français depuis 1792 jusqu’à 1815’ par une société de militaires et de gens de lettres, 1818, BNF)
Ces hommes étaient sous le commandement du général-major comte de Latour et du colonel Keim. (source : Lénon Thiesse et Eugène Balland : ’Manuel des braves’, Paris, 1818, BNF)
La ville était alors défendue par 600 hommes de troupes dont un bataillon de la Somme et 2 canons, sous le commandement de Desmarest. (source : ’Ephémérides militaires depuis 1792 jusqu’en 1815’ par une société de militaires et de gens des lettres, 1818, BNF)
“Attaqué à l’improviste dans une place qu’il n’avait pas encore eu le temps de fortifier, Desmarest oppose cependant une résistance opiniâtre aux assaillants (…). Les Autrichiens s’élancent avec fureur contre les portes de Lille et de Douai. Le bataillon de la Somme accourt pour leur résister, et se signale par une belle défense. Le capitaine Dutay combat glorieusement à la tête de ce bataillon et soutient longtemps les efforts de l’ennemi. L’obscurité de la nuit favorisait d’ailleurs les assiégés. (…) Mais à la pointe du jour, au moment où l’ennemi voyait à diriger ses coups, il fallut céder, et les Autrichiens entrèrent dans la place qui, dès le lendemain, fut reprise par le général Marassé, accouru avec les troupes de la garnison de Douai (…).” (source : Eugène Cruyplants : ’La Belgique sous la domination française (1789 – 1815)’, Paris, BNF, 1912)
Le même jour, la ’Gazette du département du Nord’ informe : “Il y a eu quelques maisons pillées à Orchies, entr’autres celle de M. Lagache (…).” (source : Eugène Debièvre : ’1792. La guerre dans les environs de Lille…’, Lille, 1892, BNF)
- 17/07/1792 : Lettre de M. de La Fayette, général d’armée, à M. Lajard, ministre de la guerre, lue à l’Assemblée Nationale le 22 juillet : “Dans la nuit du 14 au 15, les ennemis ont attaqué le village d’Orchies.” Le même jour, intervention de M. Lejosne, député à l’Assemblée Nationale : “En effet, j’ai su, à une heure du matin, que les troupes autrichiennes, profitant du peu de force de la petite ville d’Orchies, s’y sont introduites, et suivant leur usage ordinaire, y ont pillé huit maisons et assassiné huit citoyens, après les avoir dépouillés eux-mêmes. Vers les huit heures, des détachements venus de la ville de Douai ont chassé les Autrichiens d’Orchies.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 18/07/1792 : Lettre du général Dumouriez (en date du 15/07) lue à l’Assemblée Nationale au sujet de la prise d’Orchies et de la position de son armée au camp de Maulde : “(…) j’ai marché à St-Amand, d’où j’ai renvoyé à Orchies la garnison qui l’a si vaillamment défendu (…)” Intervention de M. Gossuin à l’Assemblée Nationale qui lit une lettre d’un citoyen de Douai qui nomme 4 habitants d’Orchies, massacrés par les Autrichiens, dont le maire de la ville et le commandant de la Garde nationale. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
Le même jour, 3 soldats volontaires de la Somme sont enterrés dans le cimetière de l’église d’Orchies. (source : ’Registre paroissial d’Orchies, NMD (1792-1800)’, ADN).
- 22/07/1792 : Lettre de M. Lajard, ministre de la Guerre au président de l’Assemblée Nationale Législative sur “l’affaire d’Orchies”. (Source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 23/07/1792 : Lecture à l’Assemblée Nationale, d’une dépêche des administrateurs du district et de la municipalité d’Avesnes, par le député Gossuin, sur le même sujet : “(…) le 15, ils sont entrés à Orchies, où ils ont commis des horreurs et exercé le pillage accoutumé.” (source : ’Histoire parlementaire de la Révolution française’, 1834, BNF)
- 24/07/1792 : Discours de Camille Desmoulins au Conseil général de la Commune dans la séance du 24 juillet, An IV de la Liberté, sur la situation de la capitale : ” (…) Dans cette disposition d’esprit, la coalition du despotisme et de l’aristocratie ne rencontrera d’obstacles que dans les Jacobins. On ne tue, on ne pille qu’eux. On ne pend que les municipaux, comme à Quievrain, à Orchies. On ne fusille que les gardes nationales sur lesquels seul le feu des ennemis est toujours tombé dans toutes les rencontres. C’est ici une guerre du peuple français contre les rois (…).” (source : imprimé original conservé à la BNF, consultable sur http://gallica.bnf.fr)
- 27/07/1792 : Intervention de M. Lejosne à l’Assemblée Nationale Législative qui invoque le fait que la municipalité d’Orchies, qui a souffert des pillages autrichiens, “demande à être indemnisée de ses pertes.” L’Assemblée décrète le renvoi de cette pétition aux comités des finances et des secours publics pour en rendre compte dans le plus court délai. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 01/08/1792 : Lecture à l’Assemblée Nationale, par M. Gossuin, député du Nord, d’un “extrait du procès-verbal de la séance permanente du conseil du département du Nord, l’an 1792, quatrième de la liberté” daté du 31 juillet : “(…) M. Marassé a dit encore que, dans le cas de la levée du camp de Maulde, il se verrait forcé d’abandonner complètement Orchies pour ne pas y exposer la garnison, qui est trop peu nombreuse pour s’y défendre longtemps, surtout par le défaut d’approvisionnement et de subsistances. (…)” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 04/08/1792 : Lors de la séance du soir, après lecture d’une relation de l’affaire d’Orchies, l’Assemblée Nationale ordonne l’impression des pièces et leur envoi à l’armée et aux 83 départements. “Elle décrète en outre la mention honorable au procès-verbal de la conduite des corps et officiers de la garnison d’Orchies.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 06/08/1792 : Extrait du journal du député Brissot ’Le Patriote François’ : “A Orchies, ils ont assassiné sept citoyens et plusieurs femmes. (…) L’ennemi, maître de la ville y a commis des horreurs.” (source : document consultable en ligne à la BNF, sur http://gallica.bnf.fr)
- 08/08/1792 : L’Assemblée Nationale décrète la mise en accusation de La Fayette et évoque, à cette occasion, l’affaire d’Orchies dans ses débats : “(…) On peut dire que l’armée du Nord était aussi en présence des Autrichiens quand Orchies a été pris et repris.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 10/08/1792 : “(…) les soldats français, furieux de la victoire passagère des Autrichiens qui avaient été – disaient-ils – accueillis en libérateurs par la population d’Orchies, jetèrent la terreur dans la ville.” (source : Gustave Lhomme : ’Petite histoire d’Orchies’, Lille, 1943).
- 16/08/1792 : “Délibération du Conseil du district de Douai prise à l’occasion de l’ordre adressé par le général Arthur Dillon au maréchal de camp Marassé, où il insinue que la Constitution aurait été violée, décidant que le maréchal de camp Marassé, le lieutenant-colonel Petit, le commandant du fort de Scarpe et celui du poste d’Orchies seront invités à se conformer aux ordres que leur donneront les commissaires de l’Assemblée, qui se trouvent à Valenciennes depuis le 14 août.” (Source : Alexandre Tuetey : ’Répertoire général des sources manuscrites de l’histoire de Paris pendant la Révolution française’, ?, BNF)
- 10/09/1792 : Evacuation des troupes françaises d’Orchies face aux Autrichiens (commandés par le général Latour), qui ont pris St-Amand et le camp de Maulde le 08/09. (source : ’Société de militaires et de gens de lettres’, 1838, BNF)
“Le 10 septembre, les Impériaux revinrent et se livrèrent à un pillage en règle, la maison du constitutionnel Quenesson fut particulièrement visée. La ’Gazette officielle des Pays-Bas’ nia toujours les excès reprochés aux troupes autrichiennes.” (source : Gustave Lhomme : ’Petite histoire d’Orchies’, Lille, 1943)
Information confirmée dans une publication révolutionnaire : “(…) La garnison d’Orchies se sauva à Douay, et l’ennemi fut maître de tout le plat pays.” (source : ’Collection complète des tableaux historiques de la Révolution française’, 1798, BNF)
Selon une autre source : “(…) les Autrichiens s’emparèrent (…) d’Orchies, où personne n’avait jugé à propos de les attendre.” (source : ’Résumé des victoires et conquêtes des Français’, Paris, 1826)
- 12/09/1792 : Enterrement de Catherine Waroquier par Arweiler, “aumônier dans le régiment de Clairfayt en garnison à Orchies, au service de sa majesté l’empereur et roi’ à Orchies. (source : ’Registre paroissial d’Orchies, NMD (1792-1800)’, ADN)
- 13/09/1792 : Lettre du lieutenant général Moreton, commandant sur les frontières Nord lue à l’Assemblée Nationale : “(…) J’ai envoyé ordre au poste d’Orchies de se replier sur Douai, s’il était attaqué par des forces trop considérables, et qu’il ne pût tenir ; et je n’ai encore en ce moment aucunes nouvelles de cet endroit.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
Le même jour, lecture de 2 affaires jugées par le tribunal de Douai (Affaire Bourval en date du 30/08 et Affaire Carpentier en date du 31/08) demandant avis sur la restitution ou non des sommes confisquées par le maire et les officiers municipaux d’Orchies à des citoyens de passage. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 17/09/1792 : Lettre de M. Servan, ministre de la Guerre pour informer d’une intervention de Marassé à Coutiches (la lettre de ce dernier du 15/09) : “(…) distant d’une lieue d’Orchies (…).” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 30/09/1792 : Lecture de la lettre du général Moreton au ministre de la Guerre (en date du 28 septembre, depuis Valenciennes) mentionnant “(…) l’impossibilité où a été M. Marassé d’attaquer Orchies, le renforcement du poste de Marchiennes que nous ne savions pas ; le défaut de cavalerie (…), enfin l’indiscipline de la troupe (…) “. (Source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
Le même jour, D’Aoust, à la Convention Nationale, critique la duplicité des municipalités de St-Amand et d’Orchies avec les Autrichiens : “(…) Il est indispensable que des commissaires de la Convention nationale soient envoyés dans ce département, pour prendre les mesures extraordinaires, que nécessite l’incivisme de la plupart des municipalités et réprimer les désordres.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 01/10/1792 : Extrait d’une lettre de Moreton : “(…) On craignit d’être attaqué par les Autrichiens du camp de Maulde, et par ceux d’Orchies et de Marchiennes. Il fallut de nouveau évacuer Saint-Amand (reprise le 27/09).” (source : Arthur Chuquet : ’Les Guerres de la Révolution’, La retraite de Brunswick, Paris, 1887)
- 18/10/1792 : Baptême de Jacques Sokolofski, fils de François, hulan polonais natif de Limberg, “au service de sa majesté impériale et royale du corps de Guelman” et d’Anne Kugskuska, son épouse légitime, enregistré par le vicaire Destombes. (source : ’Registre paroissial d’Orchies. NMD (1792-1800)’, ADN)
- 20/10/1792 : “(…) Vers le 20 octobre (…) les postes de Marchiennes, Saint-Amand et Orchies furent retirés vers Tournai et occupés presqu’aussitôt par les Français. ” (source : Eugène Cruyplants : ’La Belgique sous la domination française (1789-1815)’, Paris, 1912, BNF)
- 22/10/1792 : Les commissaires de la Convention firent publier la proclamation suivante : “Douai 22 octobre 1792, An I de la République française, Citoyens, Marchiennes et Orchies et tous les environs sont occupés par les troupes de la République. Les barbares se sont retirés cette nuit après avoir commis les plus horribles excès. Les Commissaires sur la frontière du Nord. D’Aoust, Doulcet, Duquesnoy.” (source : Gustave Lhomme : ’Petite histoire d’Orchies’, Lille, 1943)
- 23/10/1792 : Lettre adressée à Coustard, depuis Lille, dans laquelle Labourdonnaie annonce que les ennemis autrichiens ont évacué Orchies (le 22) et St-Amand : “Ils ruinent les chemins partout pour nous empêcher de les suivre.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 03/12/1793 : “Le bataillon se trouvant organisé, armé et équipé dans les derniers jours de novembre, je reçus l’ordre de me rendre à Tournai le 2 décembre. Nous fûmes couchés à Douai ; le 3, à Orchies, où le bataillon coucha dans les couvents. Cette même journée plusieurs militaires du bataillon se portèrent à quelques excès à Orchies, et insultèrent même les autorités locales. Je parvins, avec l’aide de plusieurs officiers, à faire rentrer dans l’ordre les mutins, et à apaiser les habitants qui me promirent de tout oublier. Cependant, ces magistrats ne tinrent pas parole, et deux d’entre eux allèrent porter leurs plaintes au général gouverneur de Tournai. (…)” (source : extrait des ’Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)’, Paris, 1895, BNF)
Cette affaires eut des suites, comme en témoigne cet extrait des délibérations de l’Assemblée administrative du Pas-de-Calais : “Affaire d’Orchies. Le 3 du mois de décembre 1792… Le citoyen Godart, lieutenant-colonel du 6e bataillon des gardes nationaux du département, se présente à la barre. Il se plaint des calomnies que des malveillants se plaisent à débiter sur son compte, en l’accusant d’avoir été complice des excès qui ont eu lieu par quelques individus de ce bataillon envers la municipalité d’Orchies. Ils avancent même qu’il a subit la punition militaire infligée à ces coupables, il remet ensuite entre les mains du président un certificat qui lui a été délivré par le général Omoran, duquel il résulte qu’il a l’estime de ses camarades, qu’il s’est bien conduit à Orchies et qu’il a dénoncé les auteurs des délits qui ont été commis, cette attestation porte également sur le citoyen Raduez, officier du même bataillon.” (source : extrait des ’Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)’, Paris, 1895, BNF)
- 03/01/1793 : Premier acte laïc de l’état-civil d’Orchies ? Acte de naissance de Jean-Baptiste Devilaine, né le 1er janvier, fils d’Henry, gendarme de la 20e division de la brigade d’Orchies, et de Rosalie Bocquet, son épouse légitime. Acte enregistré par Guislain Devred, “membre du Conseil général de la commune d’Orchies, élu pour dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens (…)”. (source : ’Registre d’état-civil d’Orchies, NMD (1792-1800)’, ADN)
- 15/01/1793 : Opinion du citoyen L.B. Guyon, député du département de la Côte-d’Or, dans l’affaire de Louis Capet, dernier roi des Français : “(…) les marbres du palais de Louis sont teints du sang des Français ; le sang de nos frères a coulé à Maulde, à Orchies, à Valmy, à Thionville (…)”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, 1890, BNF)
- 16-17/01/1793 : 10 des 12 députés du Nord votent pour la condamnation à mort du roi à la tribune de la Convention (Merlin de Douai, Duhem, Cochet, Lesage-Senault, Carpentier, Briez, Sallengros, Poultier, Aoust, Boyaval ; sauf Gossuin en mission et Fockedey partisan de la détention puis du bannissement). (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 15/02/1793 : Lettre de Garat, ministre de la Justice et ministre de l’Intérieur par intérim, qui transmet à la Convention “des pièces par lesquelles le département du Nord sollicite une pension en faveur de la veuve du citoyen Biteau, officier municipal d’Orchies massacré par les Autrichiens, lors de leur invasion dans cette ville.” Le député Mallarmé propose que “la Convention accorde un secours provisoire de 500 livres à la veuve Biteau et qu’on renvoie au comité pour proposer la pension qu’il convient d’accorder à cette citoyenne.” La Convention décrète la proposition de Mallarmé. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 29/03/1793 : Mention d’Orchies dans une lettre du général en chef Dumouriez au ministre de la guerre, lue à la Convention le 02 avril soit : “(…) des positions de Bruille et de Maulde, avec garnison devant Orchies (…).” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 31/03/1793 : “(…) Le général Duval, la Valette commandant de la place, plusieurs autres officiers se rendirent près des nouveaux commissaires. Beurnonville étoit (sic) avec eux. Il fut question de la route à prendre pour Saint-Amand. On pouvoit (sic) y aller par Orchies, mais on étoit (sic) exposé à rencontrer sur le chemin, des partis ennemis. La route était plus sûre en repassant par Douai, mais elle était plus longue. La plus courte, celle d’Orchies, fut préférée (…). On se trouva à Orchies vers quatre heures. L’escorte de la légion St Georges auroit (sic) été fatiguée si elle eut poussée plus loin, d’autant qu’elle ne pouvoit (sic) coucher ailleurs qu’à Orchies (…). Un escadron de hussards commandé par Miazinski étoit (sic) cantonné à Orchies, Beurnonville proposa de prendre 30 hommes de cet escadron. Les commissaires y consentirent mais ils demandèrent que Miazinski ne vint pas avec le détachement parce qu’il leur étoit (sic) suspect. (…)” (source : ’Récit de la conduite tenue par les commissaires de la convention nationale et le ministre de la guerre, envoyés à l’armée de la république commandée par Dumouriez, de leur arrestation et de leur transport à Maestricht, par un témoin occulaire (30 mars – 30 avril)’, 1795, BNF)
- 01/04/1793 : Lettre du général Dumouriez au général Miaczynski depuis les bains de St-Amand : “Je viens, mon cher Miaczynski, de faire arrêter le ministre de la guerre Beurnonville et les 4 commissaires de la Convention nationale, envoyés ici pour m’arrêter (…). Mettez-vous en marche à la pointe du jour ; marchez sur Lille ; entrez-y avec une partie de vos troupes ; allez trouver le général Duval ; montrez-lui la lettre ; annoncez-lui qu’il faut, si les commissaires ne sont pas encore partis, les arrêter sur le champ. Vous les emmènerez à Orchies où je vous enverrai des ordres sur ce qu’il faudra en faire. (…)” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 02/04/1793 : Le colonel St-Georges (13e régiment de chasseurs) et le lieutenant-colonel Dumas (père de l’écrivain) à Orchies ont vent du complot, par une indiscrétion du général Miaczynski, et préviennent le général Duval à Lille. La trahison du général Dumouriez est évoquée à la Convention, suite à l’arrestation du ministre de la guerre et des commissaires de la République à St-Amand, après leur passage à Orchies. (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
Le Maréchal Macdonald, alors colonel de Picardie appartenant à la même brigade que celle de Miaczynski, évoque dans ses ’souvenirs militaires’, sa présence à Orchies : “(…) Miaczynski m’ordonna de faire prendre les armes à mon régiment et ajouta qu’il m’enverrait des ordres ultérieurs. (…)” (source : Eugène Cruyplants : ’La Belgique sous la domination française (1789 – 1815)’, t.2, Paris, 1912, BNF)
- 03/04/1793 : La lettre du général Dumouriez au général Miaczynski est publiée au Bulletin de la Convention, après l’arrestation de ce dernier. La Convention Nationale décrète : “Art. 1 : Le général Miaczynski sera traduit sous bonne et sûre garde à Paris, et mis au secret aux prisons de l’Abbaye.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 07/04/1793 : Lettre de Westermann, colonel de la Légion du Nord, futur “boucher de la Vendée”, envoyée d’Orchies au Conseil de la Commune de Lille, l’informant de la prise du camp de Maulde. (source : document manuscrit consultable à la BNF, sur http://gallica.bnf.fr)
- 25/04/1793 : Témoignage de la citoyenne Marie Catherine Lacorne, femme Topin, sous-gouvernante à Tournai de la fille du citoyen Egalité ( = sœur du futur roi Louis-Philippe Ier), de retour à Paris, via Orchies, pour dénoncer les liens de la famille d’Orléans avec Dumouriez. (source : “Déclaration de la citoyenne Topin, sous-gouvernante de Louise-Eugénie-Adélaïde d’Orléans’, in-folio, Paris, 1793, BNF)
- 04/05/1793 : Un rapport confirme la présence du général Westermann à Orchies le 07 avril. Interrogatoire du général devant l’Assemblée… en 85 questions ! Il affirme notamment “(…) dans ma lettre d’Orchies, je dis même que je savais le décret rendu contre moi, mais que cela ne m’empêcherait pas de rentrer dans ma patrie avec ma conscience pure.” Finalement, “La Convention Nationale, après avoir entendu les comités de la guerre et de sûreté générale, décrète ce qui suit : Art. 1 – Il n’y a lieu à aucune inculpation contre le général Westermann. (…)” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 09/05/1793 : Les Français, attaqués sur tous les postes des frontières belges, depuis Orchies jusqu’à Bavay, se replient de toutes parts. (source : témoignage issu des ’Mémoires’ du général Pierre-Jacques Fromentin, ?, BNF)
- 10/05/1793 : “(…) des escarmouches eurent lieu aux abords d’Orchies entre Français et Autrichiens, ceux-ci se présentèrent une nuit devant Nomain où cantonnaient un escadron de cavalerie et un bataillon d’infanterie et cernèrent le village, mais ils furent vite repoussés.” (source : Gustave Lhomme : ’Petite histoire d’Orchies’, Lille, 1943)
- 11/05/1793 : Observations de 2 représentants à l’armée du Nord au Comité de Salut Public sur la situation de la frontière du Nord, depuis Valenciennes : “’(…) un ordre mal entendu expédié au général La Marlière, le fit retourner avec son corps d’armée à Lille, au lieu de le faire séjourner à Orchies.” Ils envisagent alors des solutions parmi lesquelles : “(…) Une troisième diversion pourrait encore avoir lieu. Mais elle serait plus directe et ressemblerait à une attaque. Ce serait de porter toutes nos forces du côté de Cysoing, entre Lille, Douai, Orchies et Tournai (…).” (source : F. Aulard : ’Recueil des actes du Comité de Salut Public avec la correspondance des représentants en mission, et le registre du Conseil exécutif provisoire’, t4, 1889, BNF)
- 15/05/1793 : “Il (Dampierre) chargea Ransonnet de garder les bords de la Scarpe et de défendre Hasnon, Orchies et Marchiennes.” (source : Arthur Chuquet : ’Les Guerres révolutionnaires’, Paris, 1887, BNF)
- 17/05/1793 : Affaire de Joseph Miaczynski, ex-commandant d’Orchies, jugée à Paris devant le Tribunal Révolutionnaire, par le célèbre Fouquier-Tinville. “Le Tribunal (…) condamne Joseph Miaczinski à la peine de mort.” (source : ’Compte-rendu aux sans-culottes de la République française’, in-folio, 1793, BNF)
- 22/05/1793 : Exécution du général Miaczynski pour trahison (guillotine), place de la Révolution à Paris. 1er officier de la République condamné à mort. “Il a montré le long de la route le plus grand courage, en criant dans plusieurs endroits : vive la nation ! vive la république !” (source : ’Compte-rendu aux sans-culottes de la République française’, 1793, BNF)
“Ce matin, à 11 heures, sur la place de la Révolution, le général Miaczinski a été guillotiné. Le bourreau a montré sa tête au peuple et l’a promené tout autour de l’échafaud.” (source : Edmond Biré : ’Journal d’un bourgeois de Paris pendant la Terreur’, ?, BNF)
- 23/05/1793 : Les Autrichiens et les Hollandais, renforcés par un corps anglo-hanovrien, se portent contre les positions d’Orchies à Maubeuge. (source : C.-L. Chassin et L. Hennet : ’Les volontaires nationaux pendant la Révolution’, ?, 1899, BNF)
“Le 23 mai, l’Ennemi, qui voulait empêcher les Français de venir au secours de Condé qu’il assiégeait, attaqua tous les postes qu’ils occupaient, depuis Orchies et St-Amand jusqu’au Quesnoy et Maubeuge.” (source : ’L’armée et la Garde nationale’, t.II, 1858, BNF)
Message daté du même jour d’un représentant en mission auprès de l’Armée du Nord à la Convention : ” Delbrel annonce que l’ennemi a surpris un poste en avant d’Orchies, où il a pris une pièce de canon ; qu’Orchies a été évacué et que les ennemis paraissent aussi avoir dirigé leur attaque sur Hasnon.” (source : F.-A. Aulard : ’Recueil des actes du Comité de Salut Public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du Conseil exécutif provisoire’, t.4, Paris, 1889, BNF)
Dès qu’il avait appris que les Autrichiens dirigeaient une attaque sur Orchies, Rosières s’était empressé de dicter l’ordre suivant : “(…) La mission du lieutenant-colonel Gely sera de renforcer la garnison d’Orchies qui est attaquée en ce moment.” (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
“Tout ou à peu près tout s’exécuta suivant le programme que le colonel Mack avait tracé. (…) Le prince héréditaire d’Orange s’empara d’Orchies. (…) Ransonnet, qui commandait cette partie, se hâta d’évacuer Orchies et Marchiennes.” (source : Arthur Chuquet : ’Les Guerres de la Révolution’, Paris, 1887, BNF)
Le même jour, la maison des capucins d’Orchies est transformée en maison de retraite par un décret de la Convention Nationale. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 24/05/1793 : Ransonnet est mis aux arrêts par le général Lamarche pour avoir perdu Orchies et Marchiennes. (source : Gérard Bot : ’Les massacres de 1793’, fascicule Cercle historique du Val de Scarpe, 1993)
- 25/05/1793 : “Le 25 mai, l’Ennemi qui voulait empêcher les Français de porter secours à Condé qu’il assiégeait, attaqua tous les postes qu’ils occupaient depuis Orchies et Saint-Amand, jusqu’au Quesnoy et Maubeuge. On se battit en même temps sur un terrain d’une dizaine de lieues de longueur. Les divers combats commencés depuis le jour durèrent jusqu’à la nuit (…).” (source : Charles Poisson : ’L’armée et la Garde nationale’, t.2, Paris, 1869, BNF)
- 28/05/1793 : Lecture à la Convention d’une lettre du général en chef Lamarche au ministre de la Guerre, datée du 24 mai, “An II de la République” : “(…) Mais, je ne dois pas vous taire que le général Ransonnet, qui commandait à Orchies et à Marchiennes, a abandonné ces postes sans avoir fait la résistance qu’ils comportaient. Aussi lui ai-je ordonné les arrêts jusqu’à ce que vous eussiez vous-mêmes prononcé sur sa punition.” Carnot, représentant du peuple envoyé près de l’armée du Nord, confirme les faits, dans une lettre au comité de Salut public datée du 26 mai, envoyée depuis Cambrai. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 04/06/1793 : Reconnaissance de la cavalerie française depuis Pont-à-Râches vers le poste ennemi d’Orchies. “Nous avons perdu 30 hommes d’infanterie et 9 dragons (…)” selon Delbrel au Comité de Salut Public de Douai. (source : Edouard Desbrière : ’La cavalerie pendant la Révolution’, ?, BNF)
Autre fait d’armes : ’Le 4 juin, le lieutenant prussien de Schlegel qui croyait surprendre une patrouille française, était lui-même surpris par un fort détachement d’infanterie et de cavalerie. Il renversa la troupe qui lui barrait le chemin, se jeta dans le village d’Auchy et secondé par les cuirassiers qui étaient de garde en avant d’Orchies et qui se hâtèrent de venir à son secours, refoula l’agresseur.” (source : Arthur Chuquet : ’Les Guerres de la Révolution’, Paris, 1887, BNF)
- 14/06/1793 : On apprend que Louis Carrin, né à Orchies, âgé de 29 ans, s’engage dans le 9e bataillon de la Garde Nationale de Paris, dit de “Saint-Laurent”. Membre du petit Etat-major, en tant que “chef tailleur’. (source : C.-L. Chassin et L. Hennet : ’Les volontaires nationaux pendant la Révolution…’, Paris, 1906, BNF)
- 09/08/1793 : Le député du Nord, Gossuin, au nom du comité des Six chargé de réunir les procès-verbaux d’acceptation de la Déclaration des Droits de l’Homme et à l’Acte Constitutionnel, fait un rapport sur les résultats de cette opération à la Convention : “(…) Le nombre des assemblées primaires dans le département du Nord est de 184 ; la très grande majorité a eu lieu ; les puissances étrangères qui envahissent une partie de son territoire, ont mis nécessairement obstacle à la tenue du surplus, notamment dans les districts de Valenciennes, Lille, et dans les cantons de Bavay, Marchiennes et Orchies. (….)” (Source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 10/08/1793 : Un citoyen du canton d’Orchies, Philippe Ortal, participe à la Fête de l’Unité et de l’Indivisibilité de la République à Paris. Acceptation de la constitution républicaine “le 5 thermidor, An Ier de la République” au champs de Mars. (source : ’Liste des citoyens imprimé par ordre de la Convention nationale’, 1793, BNF)
Le même jour, “(…) les Anglais et les Hanovriens passèrent la Sensée à Aubigny-au-Bac et furent rejoints par les Hessois des généraux Wurmb et d’Alton, ainsi que par la division autrichienne d’Avinzy. Le duc d’York se trouva ainsi à la tête de 42.000 hommes. Il se dirigea sur Orchies et d’Orchies sur Furnes (…).” (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
- 29/08/1793 : Lecture à la Convention Nationale par Barère d’une lettre des représentants du peuple près de l’Armée du Nord (datée du quartier général, le 27 août) : “On a entendu le canon du côté d’Orchies ; nous croyons que c’est le nôtre et que l’ennemi a quitté les environs d’Arleux pour se renforcer entre Orchies et Marchiennes. (…)” On y apprend également l’arrestation d’un domestique vendéen allant à Orchies, porteur de 7.000 Livres en assignats. (Source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 18/09/1793 : Lecture à la Convention de la lettre des représentants du peuple envoyés près de l’Armée du Nord (datée du 11 septembre, envoyée de Lille) mentionnant “la ligne occupée depuis Ypres jusqu’à Orchies.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Dans la nuit du 20 au 21/09/1793, une partie de la garnison de Douai se porta sur Orchies et sur Marchiennes (sur ordre du général Ransonnet ?) : le 13e régiment de dragons, les grenadiers de Douai et un bataillon de réquisition n’obtinrent aucun résultat. (source : Extrait d’une brochure publiée par l’association ’Les Amis du Vieux Marchiennes’)
- 21/09/1793 : Extrait d’un rapport militaire, l’An 2e de la République, “une et indivisible”, certifié conforme par l’Adjoint aux Adjudants-généraux, J.J. Mathellon, sur information d’un déserteur : “Avant-hier, une division (ennemie) est partie pour Mons, disant aller au siège de Maubeuge ; ils sont partis au nombre de 25.000. (…) les 2.800 qui étaient à Orchies, Coutiches et Auchy, Nomain, Genais (sic), Bachi et Cobrieu, sont partis sur deux colonnes ; l’une par Orchies, l’autre par Tournai. (…)” (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, 1890, BNF)
- 28/09/1793 : Levée des scellés sur les papiers du général Houchard. Lecture de notes du 14/08/1793 : “(…) L’avant-garde est à Orchies. Il est à présumer que l’ennemi veut faire une tentative sur Pont-à-Marque, pour aller, ensuite, attaquer Lille.” (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- 22-24/10/1793 : Lettre de l’aéronaute Garnerin, commissaire du comité de Salut Public de la Convention Nationale aux citoyens représentants du peuple à Arras, écrite depuis Marchiennes, “le 2 du second mois, l’an 2 de la République, une et indivisible” mentionnant des combats : “(…) car nous les aurions repoussés jusqu’à Orchies, sans la crainte du Général Ransonnet de compromettre de nuit sa troupe dans un pays couvert de bois et de défilés.” L’attaque que, le 23 octobre, à 10 h 30, Ransonnet, avec l’aide du général Proteau et de la garnison de Douai, dirigea sur Orchies, ne réussit point et dû être recommencée le 24. (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
- 30/10/1793 : Ransonnet, est de nouveau suspendu de ses fonctions, puis arrêté, à la suite de la déroute d’Orchies. (source : Gérard Bot : ’Les massacres de 1793’, fascicule du Cercle historique du val de Scarpe, 1993)
- 25/11/1793 : Rapport fait, au nom du comité de Salut public, sur les opérations du comité dans la campagne actuelle par B. Barère, le 5 Frimaire, l’An II de la République : “(…) Que firent les divers généraux sur la Flandre maritime ? (…) ils furent repoussés par l’ennemi qui suivait le système de masse trop négligé par les généraux de la République. Telle a été la cause des échecs éprouvés à Marchiennes et Orchies. (…)” Le citoyen Jourdan, général en chef de l’armée du Nord confirme au citoyen Bouchotte, ministre de la Guerre : “(…) Chacun a morcelé ses forces ; (…) un autre (général) se faisait battre partiellement à Marchiennes, un quatrième prêtait le flanc à Orchies (…)”. (source : ’Archives parlementaires de 1787 à 1860’, Série 1, Paris, 1890, BNF)
- Les 04 et 19/01/1794 : “(…) C’est ainsi que les 15 et 29 nivôse an II, les Français tentèrent au centre de leur ligne, entre Courtrai et Orchies, des attaques contre les cantonnements de la chapelle et du château d’Aelbeke. Ils furent repoussés par quelques détachements isolés du bataillon de chasseurs Le Loup appartenant au corps du feld-maréchal-lieutenant comte Kinski. (…)” (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF) En janvier 1794 : “(…) La ferme de la Maladrerie, près de la bonne maison St-Lazare au faubourg de Valenciennes, fut détruite et de lourdes contributions vinrent accabler la ville. L’hiver ayant été fort rigoureux causa une grande disette de vivres, réquisitions et contributions aggravèrent encore la misère.” (source : Gustave Lhomme : ’Petite histoire d’Orchies, Lille, 1943)
- 09/02/1794 : “(…) un combat très vif s’engagea à Coutiches, les Français ayant tenté une reconnaissance vers Orchies ; ils se retirèrent sur Flines et Heines (sic), devant des forces supérieures, commandées par le feld-maréchal baron Wenkheim.” (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
- 11/03/1794 : Lettre de Carnot, représentant du peuple, à Pichegru, général en chef de l’armée du Nord, depuis Paris, le 21 ventôse, 2e année de la République, une et indivisible : “Le comité de salut public, général, me charge de t’expliquer le système de guerre qu’il a adopté pour les opérations de la campagne prochaine dans le Nord. (…)” où il enfin il mentionne “(…) Maulde, Orchies et tout le territoire que nous devrions occuper jusqu’à l’Escaut.” (source : ’Mémoires historiques et militaires sur Carnot’, 1824, BNF)
- 23/02/1794 : Lettre datée du “5 Ventôse, Bouchotte à Pichegru, je joins ici un nouvel exemplaire de la carte des frontières de Maubeuge à Orchies, Tournay, Menin. (…)” La pénurie de carte s’accusait donc sur le terrain. (source : ’La campagne de 1794 dans l’armée du Nord’, publié sous la direction de la section historique de l’état-major de l’armée, Paris, 1903)
- 11/03/1794 : Lettre de Carnot, représentant du peuple, à Pichegru, général en chef de l’armée du Nord, depuis Paris, le 21 ventôse, “2e année de la République, une et indivisible”, sur “le système de guerre qu’il a adopté pour les opérations de la campagne prochaine dans le Nord (…)” où il mentionne Orchies. (source : ’Mémoires historiques et militaires de Carnot’, 1824, BNF)
- 19/04/1794 : “Pour tromper l’ennemi et cacher ses projets sur la Flandre maritime, Pichegru avait ordonné quelques démonstrations en avant de Douai et de Bouchain. Le 30 germinal, un nouveau combat eut donc lieu à Coutiches : une colonne française de 900 fantassins et de 200 cavaliers s’avança sur Orchies où elle se heurta aux chasseurs Le Loup ainsi qu’à 3 compagnies du régiment de Kheul. (…)” (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
- 18/05/1794 : Extrait d’une lettre de Choudieu, un des représentants à l’armée du Nord, au Comité de Salut Public depuis Lille, 29 Floréal An II : “(…) J’apprends à l’instant que l’ennemi a évacué Pont-à-Marcq, pour se replier sur Orchies ; par ce moyen, la communication de Lille à Douai est rétablie.” (source : F.-A. Aulard : Recueil des actes du Comité de Salut Public avec la correspondance des représentants en mission, Paris, 1906, BNF)
- 23/05/1794 : “Pichegru essaya alors de porter l’action sur un autre terrain en envoyant, du camp de Sainghin, la division Bonnaud faire une démonstration sur Orchies : Cobourg ne fut pas dupe de ce mouvement et garda ses positions. (…). (source : Paul Foucart : ’La défense nationale dans le Nord’, Lille, 1890, BNF)
- 01/07/1794 : Extrait d’une lettre de Richard, un des représentants en mission de l’Armée de Sambre-et-Meuse, au Comité de Salut Public depuis Ypres, le 13 messidor An II : “(…) L’ennemi, affaibli par tant de défaites, vient d’évacuer Orchies, Le Cateau et même, dit-on, Saint-Amand ; on m’annonce également qu’il a laissé les ouvrages qu’il avait faits devant Bouchain. (…)” (source : F.-A. Aulard : Recueil des actes du Comité de Salut Public avec la correspondance des représentants en mission, Paris, 1906, BNF)
- 06/09/1794 : Divorce républicain à Orchies : “L’an Deuxième de la République française, le vingt fructidor”, Henriette Rouzet, âgée de 48 ans, épouse de Joseph Bocquet émigr,é obtient “la dissolution de son mariage pour faute d’émigration de son dit mari et en vertu de la sentence rendue (…)” par le président du District de Douai (source : ’Registre de l’état-civil d’Orchies, NMD (1792-1800)’, ADN).
- 29/10/1794 : On apprend que : “Le Comité de salut public arrête que le citoyen Ortalle, demeurant à Orchies, est autorisé à se rendre à Bruxelles, pour conférer avec des représentants du peuple, sur des objets qui intéressent la République.” Signé : Merlin de Douai, Treilhard. (source : F.A. Aulard : ’Recueil des actes du Comité de Salut public avec la correspondance des représentants en mission et de registre du Conseil exécutif provisoire’, Paris, 1906, BNF)
- 19/01/1795 : Acte de naissance à Orchies : “L’an troisième de la République française, le 30 nivôse” est inscrite sur le registre de l’état-civil “Eugénie Joseph Egalité”, fille de Jean-Baptiste Bernard et d’Angélique Chuffard, née la veille, par Albert Heroghier, officier public de la commune. (source : ’Registre de l’état-civil d’Orchies, NMD (1792-1800)’, ADN)
A suivre…